En 2004 Solal Bouloudnine, Olivier Veillon, Victor Lenoble et Baptiste Amann se rencontrent à l’ERAC. A la sortie de l’école, convaincus qu’il y a « trop de chose », ils signent leurs premiers spectacles, mis en scène par Victor Lenoble et Mathieu Besset, sous le sigle IRMAR (Institut de Recherche menant à Rien) : « Le Discours sur Rien » en 2007, « Four6 » en 2007 « Du caractère relatif de la présence des choses » en 2008, « Les choses : quels enjeux pour un bilan les concernant »2009, « l’apparition : son émergence » en 2011. Ce travail, très inspiré par les écrits de John Cage, des situationnistes, de la musique industrielle, explore plus les champs de la performance et de l’installation que ceux du théâtre… Leurs partenaires réguliers sont le T2G, le Festival Act’Oral, la Ménagerie de Verre, l’Athénéum de Dijon.

> IRMAR

En 2011, les quatre même, convaincus qu’il faut s’organiser, créé L’OUTIL, plateforme de production implantée en Bourgogne pour permettre le développement de leurs activités respectives.
La dernière création de l’IRMAR « Le fond des choses : outils, œuvres et procédures », présenté au T2G en 2012 marque un temps d’arrêt pour le groupe. Tous conviennent d’une forme d’épuisement. C’est l ‘occasion de redéfinir les choses.
De nouveaux projets émergent. « Spectateurs : droits et devoirs » conférence performative et potache créée en 2012 et toujours en tournée. Olivier Veillon met en scène à son tour des spectacles : « Bones » (2013) créé en partenariat avec l’Institut et une compagnie Suédoise. « Clap » (2014), projet participatif créé en partenariat avec Objective : spectacle, une compagnie Allemande. Ainsi que deux spectacles en partenariat avec le CFPTS de Gennevilliers : « Manœuvre in the Dark » (2015) et « L’horizon de évènements » (2017). Solal Bouloudnine tourne des courts métrages, « A l’endroit », « BX », réalise des canulars téléphoniques, invente une fausse émission radio…
Un Festival voit le jour, en Bourgogne là où est implanté la compagnie, à Saint Germain le Rocheux.

> L’OUTIL

Durant toutes ces années, Baptiste Amann écrira, sans toutefois trouver comment inscrire sa démarche personnelle dans le travail collectif de la compagnie. En 2013, il proposera enfin un texte à ses camarades : Des territoires (Nous sifflerons la Marseillaise), le premier volet d’une trilogie. Ce projet, soutenu par la Comédie de Reims et Théâtre Ouvert sera lauréat de l’appel à projet de la pépinière Glob Théâtre & Soleil Bleu, qui produira le spectacle. Il sera créé en 2016 au Glob Théâtre à Bordeaux, à Théâtre Ouvert et la Comédie de Reims. Puis repris la saison d’après au TNBA, au 104 à Paris, au théâtre Sorano à Toulouse, à CIRCA à Auch…
En 2017, le second volet de la trilogie : Des territoires (…D’une prison l’autre…), produit par la compagnie du Soleil Bleu, sera créé au théâtre du Merlan dans le cadre du festival Actoral, et en tournée à la comédie de Reims, au théâtre de la Bastille dans le cadre du festival d’Automne, au TNBA, au théâtre Sorano à Toulouse, à CIRCA à Auch, au théâtre de Rochefort etc…

Au moment de créer le troisième volet de la trilogie : Des territoires (… Et tout sera pardonné ?) le dispositif d’accompagnement de la compagnie du Soleil Bleu touche à sa fin. La trilogie a atteint un volume d’activité qui risquait de mettre en péril l’équilibre fragile de l’Outil. C’est pourquoi il convenait de créer une structure jumelle, « une annexe », pour permettre un développement autonome du travail, sans dénaturer le projet collectif initial. Baptiste Amann décide de la créer à Bordeaux où il réside.