Une fois n’est pas coutume, c’est en solo que Baptiste Amann présente son carnet de bord. Ce projet, il l’assume seul, dans toute sa dimension subjective et intime, de la composition musicale à l’écriture, de la construction de l’espace à l’interprétation.
C’est autour d’un piano, instrument révélateur d’un « autre niveau de l’existence », qu’il partage les souvenirs de l’aventure artistique de la trilogie Des territoires. Des débuts en 2014 où tout le monde était bénévole jusqu’au point final – 7 ans plus tard – avec la préparation de la version intégrale pour le Festival d’Avignon.
Échanges de mails, anecdotes de répétitions, témoignages des difficultés d’écriture, coupures de journaux, échanges critiques avec le public, le capitaine de ce spectacle en solitaire ouvre ses archives personnelles pour retracer la genèse de cette fresque où petite et grande histoire se répondent.
À son récit autobiographique, Baptiste Amann, conscient des crises – sociales, culturelles, sanitaires – que traverse le monde, mêle, sur la même période, celui d’une actualité plus large, des attentats à la pandémie en passant par Nuit debout et les gilets jaunes.
Et rend compte de la nécessité de maintenir une utopie vivante au milieu du tumulte.